Découverte de le Havane
Du quartier des ambassades, résidentiels, militaires, de la nouvelle Havane et même du quartier chinois, je découvre un patchwork de styles architecturaux très surprenants. Véritable contraste, d’influence russe, française, anglaise, néo-classique…le tout marqué par l’époque castriste. De la décrépitude à la rénovation, de la beauté majestueuse d’imposantes bâtisses emprunts du passé communiste, dont les murs souvent abimés parfois envahis de grimpants, à la reconstruction petit à petit, témoignent d’une volonté d’avancer avec élégance et dignité. De cet environnement multiple, la couleur vibre partout, inspirant des tableaux abstraits. Des taches de bleu, jaune, rose, turquoise, attirent mon attention, il en ressort un certain charme, une belle esthétique authentique et rétro, qui me touche.
Le soir venu, tout s’assombrit, les couleurs s’éteignent, la lumière artificielle est très faible, l’atmosphère change, l’ambiance devient feutrée, dégageant une certaine mélancolie. Mais il suffit de rentrer dans un resto ou un bar, lieux souvent discrets, car faisant partis des rares activités d’ordres privées ( la plus part d’entre elles appartenant au gouvernement) pour retrouver de nouveau, l’énergie et la joie de vivre typique de la culture cubaine.
« nous sommes nés pour danser, mais nous ne sommes pas très doués pour le foot » avouent les locaux. La musique n’est pas qu’un simple passe temps, c’est un style de vie, une passion qui vibre dans chacun d’entre eux, et ça se voit! impossible de rester de marbre. La musique latine faisant entièrement partie de la culture créole, je retrouve les morceaux qui ont bercé mon enfance composant l’une des bases musicales caraibéennes: j’adore!
Chanteurs et musiciens, s’investissent entièrement d’un air possédé sur des rythmes endiablés, le tempo s’accorde aux pas de danses et aux battements du coeur excité par un art de vivre que j’admire.
Passion et inspiration, c’est ce que je retiendrais le plus de ce voyage. Le melting pot de Cuba, empreint de son histoire et de de toutes ses influences, crée une richesse artistique, créative, un besoin d’exprimer des émotions et des idées sur divers supports.
Il y a par conséquent beaucoup d’artistes peintres. Je partage avec certains d’entre eux, ce besoin d’exprimer notre lien si profond et si pure avec notre mère nature… la vie, la naissance, la venue au monde, sur une terre, notre terre, notre pays ou notre île.
Nous partageons une fascination et une admiration face une nature foisonnante si ressourçante.
A tel point que les « Santerias », ces prêtresses en robes blanches, si élégantes, puisent leurs énergies dans cette nature considérée comme étant protectrice.
Je découvre alors, les codes de ces incantations, qui me fascinent, où comment des voeux et des offrandes peuvent attirer la chance, l’amour, le travail… le tout au son d’une petite clochette…
Egalement très présent, l’art du recyclage, où comment des pièces de vieux pianos, voitures, baignoires, petites cuillères… se transforment en diverses sculptures.
Lors de ce voyage, j’ai découvert des nouveautés, mais aussi des points communs entre cette culture afrocubaine et ma culture afrocaraÏbéenne. Nos origines et histoires communes d’esclavage, nous lient à travers une population inspirée et créative.
Aujourd’hui le métissage de toutes ces influences font de Cuba un endroit très riche, qui mérite d’ouvrir ses frontières au Monde entier…
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